Maison Goulet

ARCHITECTESSaia Barbarese Topouzanov architectes
EMPLACEMENT33 chemin du lac Croche, Sainte-Marguerite du Lac Masson, Quebec, Canada
DATE2002
CLIENTMarlène Goulet

DESCRIPTION

Equipe : Mario Saia, Marc Pape, Nadia Meratla Isolé dans un paysage rude, le pignon archétypal sert de point de repère et signale l’abri familier. Une forte pente descend du nord au sud vers le lac. L’un de ses paliers la barre sous l’abrupt d’une paroi rocheuse. C’est là, dans la forêt de feuillus, entre les cailloux erratiques que s’implante, d’est en ouest, la maison longue comme le dicte la forme du replat. De fortes cheminées de pierres étayent la construction à ossature de bois renforcée de métal. Un parement de zinc lui confère une texture veloutée, sobre. Un socle de pierres sert d’assise à la maison. Sur lui, s’établit solidement l’aplomb des murs au milieu des arbres que les vents dominants ont infléchis. Comme si ce socle avait été arasé, coupé, un dallage de pierres sciées recouvre tout le plancher du rez-de-chaussée dans un appareillage irrégulier. En hiver, la masse compacte de 1,5 mètres d’épaisseur sert à emmagasiner la chaleur des moindres rayons d’un soleil oblique qui l’atteignent au travers les larges ouvertures du sud. En été les feuilles filtrent ces rayons tombés du zénith. Un système de ventilation ramène l’air chaud accumulé sous le comble jusque sous la dalle où il circule. Tout l’intérieur est revêtu de contre-plaqué de sapin de Colombie. Les panneaux posés horizontalement se juxtaposent les uns à côté des autres, en continuité, sans moulures, sans cadrages, simplement découpés par les ouvertures. La qualité des surfaces inhérentes au matériau produit un effet pictural. Par beau temps, les grandes portes des deux loggias à moustiquaires s’ouvrent. Les espaces extérieurs se confondent avec les intérieurs et les prolongent. À l’étage, une série d’ouvertures en enfilade permettent d’apercevoir, comme en un miroir, les fenêtres semblables des murs pignons est et ouest. Cette disposition va dans le sens de la barre retenue comme parti en même temps qu’elle oriente l’usager par rapport au territoire où il se trouve. Cette architecture a parti lié avec la topographie des lieux, avec le climat, avec le soleil, les moustiques. Elle laisse libre cours à diverses façons de l’habiter au gré des saisons. Au premier abord, traditionnelle, elle dessine une géométrie et des volumes simples, épurés de détails superflus. Elle s’ouvre sur de nombreuses échappées. Tout cela se passe en marge des pesanteurs nostalgiques et conventionnelles. 2003 « Home of the Year », Architecture Magazine, New York. 2003 Prix d’Excellence de l’OAQ, dans la catégorie « architecture résidentielle de type unifamilial » 2003 « Honour Award », décerné par « Wood Design Magazine », parmi 217 projets présentés par le Canada, les États-Unis et le Mexique