Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de Montréal

ARCHITECTESSAIA BARBARESE TOPOUZANOV
EMPLACEMENTMontreal, Canada
DATE2009
CLIENTUNIVERSITÉ DU QUÉBEC (UQ)

DESCRIPTION

Équipe: Dino Barbarese, Mario Saia, Vladimir Topouzanov, Marie-Laure Blaise, Patrick de Barros, Naomi Frangos David, Griffin, Raphaël Leclerc, Mathias Loscos, Donald Marquis, Yvan Marion, Marc Pape, Louis-Guillaume Paquet, Yvon Théoret. brique résidentielle du Plateau de Montréal, ce projet de recyclage urbain transforme une école des années 1960, une imposante boîte de verre et une base de béton occupant la moitié d’un pâté de maisons, en un repère éducatif. Un mandat de reprogrammation pour abriter le Conservatoire résout des éléments problématiques liés à la lumière, à la circulation et au contexte, alors que ses surfaces révèlent une nouvelle identité. Le texte imprimé géant, un poème lyrique du poète québécois Gaston Miron, enveloppe l’extérieur de la base comme une articulation délibérée de graffitis urbains. En ajoutant rythme et échelle, ce traitement renforce l’harmonie contextuelle et donne aux panneaux sombres l’expression vocale des vocations artistiques synergiques de l’école. La planification stratégique et l’ordonnancement en 4 phases permettent une utilisation continue et propose de nouvelles fonctions: 11 000 m2 de studios d’enseignement et de pratique, 4 salles de spectacles de différentes capacités: concert (232), récital (110), théâtre (224), auditorium (160) et les zones de soutien: halls, dressing, répétitions et salles de presse. Les axes horizontaux et verticaux facilitent les fonctions d’orientation et de connexion. L’arrivée est submergée dans un méga-motif de grain de bois surélevé, un jeu sur la matérialité des instruments et des finitions. Une artère large croise l’entrée et relie les couloirs. La démolition sélective des murs verticaux, des ouvertures de la plaque de plancher et un atrium en verre conservé éclairent un chemin au-dessous rendu fluide par «raccourcis diagonaux». Les défis techniques deviennent des solutions spatiales pour réconcilier le programme avec les conditions existantes. Les couloirs périphériques placent les studios de pratique humides loin d’une enveloppe plus aride; les murs et les plafonds inclinés réagissent à l’acoustique: niveaux sonores optimaux, isolation phonique variable et temps de réverbération. Des couleurs majestueuses identifient les espaces de spectacle. L’argent, le cuivre, l’or et les rouges profonds habillent les salles d’exposition dans des tonalités monochromatiques. Les détails pour l’absorption sonore ou les lignes de vue sont accentués par des effets illusoires: rideaux drapés (panneaux convexes de la pièce d’or) et dépliants «tapis rouges» (sièges du théâtre). Sensible à l’environnement, une terrasse végétalisée rejoint la tour d’origine et l’ajout vitré, un élément naturel pour les utilisateurs et les voisins.